All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
• Atticus est né en Californie. Il est le fils d’un militaire qui n’a pas faire une carrière particulièrement remarquable mais qui n’a pas non plus eu à rougir de son investissement pour son pays. Démobilisé suite à la découverte d’un cancer des os, il prendra une carrière précoce alors qu’Atticus n’est encore qu’un jeune adulte et mourra avant qu’il n’ait atteint l’âge de 25 ans. De son côté, sa mère était couturière. Peut être que c’est via elle qu’il a éprouve de très loin le goût du filage et de la laine d’alpaga avec laquelle elle lui tricotait des pulls. Agée mais toujours de ce monde, sa mère prendre une retraite paisible dans une maison de soin payé avec la pension de son mari décédé. L’arthrite s’étant emparée de ses mains elle ne tricote presque plus mais a trouvé une nouvelle passion dans les puzzles ! Comme c’est un bon passe-temps pour entraîner sa tête, Atticus lui en fait régulièrement livrer et l’équipe de soin lui fait parvenir une photo lorsqu’elle l’a terminé !

• D’aussi loin qu’il se souvienne, Atticus a toujours su qu’il rejoindrait les cadets et qu’il entrerait dans l’armée. C’est ce qu’il a fait dès qu’il en a eu la possibilité et même après les souffrances qu’il éprouvera plus tard, il n’éprouvera pas de regret, trouvant une voie et un but dans son engagement. Il était un élève moyen à l’école avec des facilités en histoire/géographie ou bien en mathématique mais des lacunes en anglais et dans les matières moins factuelles, plus artistiques ou sensibles. A l’académie en revanche il est le genre de cadet dont on devine rapidement qu’il ira loin. Il écoute les ordres, obéit… Et si plus tard il sortira davantage des sentiers battus grâce à son expérience du terrain, il est à l’époque l’arme parfaite en devenir de ses instructeurs.

• Avec d’excellent états de service dès lors qu’il prend part au service actif, Atticus est remarqué par ses subalternes qui lui donnent davantage de responsabilité et de décisions difficiles à prendre. Il sait profiter de cette confiance donnée et c’est rapidement qu’on lui met sous le nez les tests d’aptitudes pour rejoindre les Navy Seals. N’ayant pas forcément osé l’espérer mais en ayant rêvé, Atticus saisit l’opportunité qui lui est offerte. Il aura la satisfaction de pouvoir dire à son père, sur son lit de mort, qu’il fera partie de ce peloton d’élites…

• Restant sur les bonnes notes de son journal militaire, Atticus est un soldat fiable à qui on confie là encore de plus en plus de responsabilité et il a à peine 33 ans lorsqu’on lui confie sa première unité, encore éloignée de celle qu’il se choisira définitivement quelques mois plus tard mais qui lui permettra de se faire les dents sur son nouveau post et grade. A partir de là, Atticus gagne en puissance au sein de l’armée. Dans sa vie personnelle les choses sont un peu compliquées. Il a des horaires compliqués, peut disparaître presque sans prévenir, sans donner de date de retour ni dire où il va… Certains de ses hommes parviennent à fonder quelque chose dans ces circonstances mais ce n’est pas son cas et Atticus va d’aventure en aventure sans trouver la personne qui pourrait s’ancrer à sa vie.

• Atticus a environs 41 ans lorsqu’une mission en Afghanistan tourne mal. Très mal. Son unité est repérée puis pris en chasse. Sur les cinq hommes de terrain deux seront tués et un réussira à rejoindre l’équipe d’exfiltration, sur leur soutien opérationnel, un mourra également et un survivra. Lui fait partit des deux hommes qui seront capturés par l’ennemi. Pendant un an, Atticus connaître l’enfer des tunnels, des grottes, des cachettes en sous-sol. Il sera torturé : battu, affamé, assoiffé, amoindri psychologiquement. Il refuse de desserrer les dents pour donner la moindre information et toutes les dents ou les ongles arrachés, tous les chocs électriques, les coups… N’ont pas été aussi abominable à supporter que les supplices du soldat sous ses ordres dont on lui fait la promesse qu’ils cesseront dès qu’il aurait donné les informations en sa possession. Au-delà de toute fierté Atticus pleurera, implorera… Mais après des mois de mauvais traitement, l’autre homme mourra sous les tortures de leurs geôliers…

• Après de trop longs mois, on cesse de s’intéresser à lui. Les tortures n’ont plus d’intérêt : les informations qu’il détient sont probablement périmées depuis longtemps. A peine plus intéressant vivant que mort, Atticus fera l’objet d’une tentative d’échange de prisonniers qui échouera aux termes des négociations. Et après un an de captivité, une attaque alliée sur le campement ennemi lui permettra de goûter la vie à nouveau… Il revient aux Etats-Unis presque mutique et passera de longs mois en hôpital militaire pour le remettre des blessures physiques. Les plaies mal cicatrisées, les os mal ressoudés… Il commence également une thérapie sans laquelle il sait déjà qu’il n’obtiendra jamais une réhabilitation. En lui brûle un feu entre colère, frustration, honte et culpabilité qu’il aimerait exorciser sur le terrain. Mais il doit apprendre et comprendre que cette attitude ne fera que mener d’autres hommes à la mort.

• Revenu à la vie civile le cœur dans l’âme, Atticus décide de mener une vie itinérante pendant quelques temps. C’est comme ça qu’il fait la connaissance de Rodrigue, un Péruvien naturalisé qui ne pense qu’à son petit élevage d’alpaga. Ils font un bout de route ensemble, Atticus réapprend à sociabiliser, continu seul une thérapie qui, il le sait, devra réellement se terminer avec un professionnel. La malchance veut que Rodrigue doive retourner au pays. Il lui lègue ses animaux en refusant tout argent de sa part et c’est comme ça qu’Atticus obtient ses premières vraies têtes de bétail !

• Il y a bientôt 10 ans qu’il a emménagé à Bar Harbor. Sur un coup de tête et parce qu’il trouve un emplacement pour son élevage un peu en retrait de la ville mais bien assez proche pour en faire réellement partie. Il se reconstruit, prend conscience que cette vie lui fait finalement du bien, commence à se pardonner la mort de ses hommes et de celui fait prisonnier en même temps que lui plus précisément… Mais le chemin est encore long.

• La vie itinérante s’est terminée avec son installation à Bar Harbor. Atticus a trouvé un atelier de filage qui lui achète sa laine à bon prix l’été venu. Son cheptel s’agrandit doucement, il lui arrive de revendre un cria ou deux d’une année sur l’autre à d’autres cheptel certifiés… Sa pension d’invalidité de l’armée clos ses comptes pour lui permettre de vivre modestement mais en toute indépendance. Et peut être que la vraie liberté qu’il cherchait à défendre, c’était tout simplement celle-là…