All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
Gabriel est né à Caracas, au Vénézuéla. Il est le fils de Marco et Luisa Medina. Son père était bien placé dans le trafic de drogue local et jouissait d’une réputation d’homme violent et caractériel. Sa mère était une petite main du cartel de Caracas et leur mariage n’en était pas vraiment un d’amour. Les cris et la violence régnait au domaine familial et si le couple n’était pas mort prématurément, un drame familial aurait sans doute finit par voir le jour. De cette période et malgré une mémoire exceptionnelle, Gabriel ne garde presque rien. Des souvenirs des rues de son ancien quartier, l’odeur des épices du marché, le goût du sable lorsque le vent se levait… L’agitation des touristes imprudents… Pour le reste, son cerveau semble avoir mis un verrou et Gabriel n’a aucun désir de travailler à le faire sauter.

Il a sept ans lorsqu’il est réveillé par des bruits de lutte chez lui et l’enfant qu’il est se réfugie sur le toit par instinct. Il est probable que c’est ce qui lui sauvera la vie puisqu’au petit matin on découvrira le corps de ses parents assassinés, dont il aura les détails sordides lors d’un procès expéditif où il sera un témoin pour le moins inutile compte tenu de son âge, du traumatisme et de sa cachette loin de la scène du crime. Personne ne se soucis vraiment de la mort d’un couple qui faisait circuler toutes sortes de drogues dans les rues et qui vivaient également de l’exportation de cette dernière aux Etats-Unis et ailleurs. Certains prétendent qu’un cartel ennemi aurait commandité les meurtres… D’autres que Marco aurait volé l’homme au-dessus de lui et qu’il aurait pris un retour de bâton… On ne le saura jamais vraiment et personne ne fut jamais inquiété ou punis pour ces crimes.

Devenu pupille de la nation, Gabriel est placé dans un orphelinat d’une ville voisine, dans le but plus ou moins avoué de lui éviter qu’un trafiquant vienne potentiellement « finir le travail ». Il ne sera néanmoins jamais pris pour cible du reste de sa vie. L’orphelinat aurait pu être une période pénible mais dans son malheur, Gabriel tombe sur de bonnes personnes. Non adopté, il sera néanmoins correctement pris en charge. Malgré les manques de moyens de l’institution les manques sont plutôt rares et Gabriel garde davantage de bons souvenirs de cette période que de mauvais. Ça ne signifie pas que la vie était toujours douce ou facile… Mais loin du climat de violence et de produits illicites, Gabriel s’épanouit davantage. Le relatif retard de langage qu’il possédait est rattrapé, le potentiel lié à sa mémoire est développé… Et Gabriel prend goût aux études.

A 16 ans, Gabriel s’émancipe. Il demande à récupérer les biens et l’argent que ses parents ont pu lui laisser à leur décès. Malheureusement une politique et une justice qui tiennent parfois plus de criminels en bande organisées se sont appropriés via divers subterfuge son héritage. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Gabriel rebondit. Il profite de bons bulletins scolaires pour faire une demande d’échange scolaire avec les Etats-Unis, dans l’espoir de vivre son propre « rêve américain ». La chance lui souriant, Gabriel entame sa rentrée dans un lycée new-yorkais à la rentrée de la même année. Il y obtiendra un diplôme de fin d’étude avec des notes lui permettant de demander une bourse pour poursuivre son cursus dans des études supérieures.

Gabriel se dirige en premier lieu vers des études scientifiques. Malheureusement si sa mémoire eidétique lui offre le luxe de retenir la théorie très vite, il éprouve des difficultés notoires à mettre ses connaissances en pratique. Comprenant rapidement qu’il va droit vers la catastrophe il se réoriente dans des études juridiques. Là encore, Gabriel comprend rapidement que le sort va lui être défavorable : il ne pense pas avoir les compétences de réellement plaider et il réalise bien vite qu’en droit on ne défend pas que des innocents, même du côté du procureur. Ou du moins pas sans la frustration de perdre souvent. Gabriel persiste néanmoins un moment, se gavant d’information pratique.

Dans ce laps de temps, Gabriel entame tour à tour les démarches pour obtenir un visa et une demande permanente, suivi quelques temps plus tard de la demande de carte verte. A cette époque il cesse ses études à l’université et entre en formation de secrétariat dans le domaine du juridique néanmoins. Le sens du contact, les informations à classifier, la mise en place de documentation… Ce sont des compétences qu’il se sent posséder et dans lesquelles il peut mettre son énergie et placer efficacement les bienfaits de sa grande mémoire.

Diplômé et avec sa formation aboutie en poche, Gabriel trouve un boulot dans un petit cabinet de New-York où il va se faire les dents pendant un an avant d’être débauché dans un gros cabinet du centre-ville. C’est là qu’on l’aide à faire sa demande de citoyenneté, qu’il obtient près d’un an plus tard. La vie à New-York lui plaît, son boulot aussi… Mais Gabriel ressent le besoin de voir autre chose, aspire à plus de calme, à un décor moins bruyant… C’est dans ce contexte qu’il va découvrir une petite annonce deux états plus loin… Complètement par hasard ! Son cabinet actuel accepte de lui faire une lettre de recommandation élogieuse et Gabriel postule. Au terme d’un entretient en visio conférence il organise son déménagement… !

Fraîchement arrivé à la fin du mois de septembre, Gabriel prend encore ses marques à Bar Harbor. Mais il sent que c’est déjà une étape importante de sa vie après Caracas, après New-York… Il laisse à d’autre le temps de s’appesantir. Lui veut aller de l’avant !